QUELLES VISITES POUR MES SALARIÉS ?

LES VISITES PROPRES AUX SUIVIS INDIVIDUELS SIMPLE ET ADAPTÉ​

Visites d’information et de prévention initiale et périodique  (VIP)

Les visites propres au suivi individuel renforcé

Examen médical initial, périodique, visite intermédiaire, post-exposition, post-professionnelle

Les visites et rendez-vous communs à tous les suivis

Visite de mi-carrière, visite occasionnelle, rendez-vous de liaison

Cette page vous présente l’ensemble des visites ou rendez-vous possibles dans le cadre des missions de suivi de la santé des salariés du SLST. Il existe des visites propres au suivi individuel simple (SI) et au suivi individuel adapté (SIA), des visites propres au suivi individuel renforcé (SIR) et des visites ou rendez-vous à destination de tous les salariés, quel que soit leur niveau de suivi.

Pour en savoir plus sur les suivis de santé individuels, rendez-vous sur notre page : Les différents suivis

Les visites propres aux suivis individuels simple (SI) et adapté (SIA)

Les suivis simples et adaptés font l’objet de deux types de visites :

  • La visite d’information et de prévention initiale (VIP initiale).
  • La visite d’information et de prévention périodique (VIP périodique). 

Ces visites d’information et de prévention ont pour objectif d’interroger le salarié sur son état de santé, de l’informer sur les risques éventuels auxquels l’expose son poste de travail et de lui expliquer les modalités de suivi de sa santé par le SLST.

Lors de cette visite, si l’état de santé le nécessite le salarié peut être redirigé vers le médecin du travail (dans le cas de visite assurée par un infirmier en santé au travail ou un interne en médecine du travail).

Cette visite a lieu, selon les cas, avant ou 3 mois maximum après la prise de poste. Le salarié se voit délivrer une attestation de suivi. 

Avant la prise de poste

Dans quels cas ?
Quand ?
Qui la réalise ?
Qui demande ?
– Moins de 18 ans non affecté à des travaux réglementés
– Travailleur de nuit
– Expositions à des Agents biologiques 2
– Expositions à des champs électromagnétiques
Avant l’affectation au poste de travail
Le médecin du travail ou un infirmier en santé au travail ou un interne en médecine du travail ou le médecin collaborateur
L’employeur

Après la prise de poste

Dans quels cas ?
Quand ?
Qui la réalise ?
Qui demande ?
Cas général
Dans les 3 mois maximum après la prise de poste
Le médecin du travail ou un infirmier en santé au travail ou un interne en médecine du travail ou le médecin collaborateur
L’employeur
Apprenti de + de 18 ans
Dans les 2 mois maximum après la prise de poste
Le médecin du travail ou un infirmier en santé au travail ou un interne en médecine du travail ou le médecin collaborateur
L’employeur

La visite d’information et de prévention périodique (VIP périodique)

Cette visite est effectuée périodiquement – entre 3 et 5 ans maximum entre les visites selon les cas. Le salarié se voit délivrer une attestation de suivi. 

Dans quels cas ?
Récurrences
Qui la réalise ?
Qui demande ?
Cas général et
– Les femmes enceintes, allaitantes ou venant d’accoucher.
– Expositions à des Agents biologiques de groupe 2
– Expositions à des champs électromagnétiques (> aux valeurs limites).
Dans les 5 ans maximum après la dernière visite
Le médecin du travail ou un infirmier en santé au travail ou un interne en médecine du travail ou le médecin collaborateur
L’employeur
Moins de 18 ans non affecté à des travaux réglementés
Dans les 3 ans maximum après la dernière visite
Le médecin du travail ou un infirmier en santé au travail ou un interne en médecine du travail ou le médecin collaborateur
L’employeur
Travailleur de nuit
Dans les 3 ans maximum après la dernière visite
Le médecin du travail ou un infirmier en santé au travail ou un interne en médecine du travail ou le médecin collaborateur
L’employeur
Travailleur handicapé
Invalidité
Dans les 3 ans maximum après la dernière visite
Le médecin du travail
L’employeur

Les visites propres au suivi individuel renforcé (SIR)

L'examen médical initial

L’examen médical initial permet de s’assurer que le salarié est médicalement apte au poste de travail auquel il doit être affecté. Le salarié se voit délivrer un avis d’aptitude. 

Il permet également de rechercher si le salarié n’est pas atteint d’une affection comportant un danger pour les autres salariés, de lui proposer – si nécessaire – des adaptations du poste ou une affectation à un autre poste. Dans un souci de prévention, le médecin du travail l’informe sur les risques des expositions et le suivi médical nécessaire, et le sensibilise sur les moyens de prévention à mettre en œuvre.

Dans quels cas ?
Quand ?
Qui la réalise ?
Qui demande ?
Tous les salariés en suivi individuel renforcé
Avant la prise de poste
Le médecin du travail
L’employeur

La visite intermédiaire

Dans quels cas ?
Quand ?
Qui la réalise ?
Qui demande ?
Tous les salariés en suivi individuel renforcé
Dans les 2 ans maximum après la dernière visite
Le médecin du travail ou un infirmier en santé au travail ou un interne en médecine du travail ou le médecin collaborateur
L’employeur

L'examen médical périodique

Dans quels cas ?
Quand ?
Qui la réalise ?
Qui demande ?
Tous les salariés en suivi individuel renforcé
Dans les 4 ans maximum après la dernière visite d’aptitude
Le médecin du travail
L’employeur
– Travailleur exposé aux rayonnements ionisants de catégorie A
– Travailleur de moins de 18 ans affectés à des travaux dangereux réglementés
Dans les 2 ans maximum après la dernière visite d’aptitude
Le médecin du travail
L’employeur

Les visites post-exposition et post-professionnelle

Ces visites permettent de faire un état des lieux des risques particuliers auxquels le salarié a été exposé (cette liste est ajoutée à son dossier médical). Si nécessaire le médecin du travail met en place un suivi post-exposition ou post-professionnel (en cas de fin de carrière) et en informe le médecin traitant. 

Dans quels cas ?
Qui la réalise ?
Qui demande ?
Quels objectifs ?
– Travailleur bénéficiant ou ayant bénéficié d’un suivi individuel renforcé de leur état de santé (art. L. 4624-2 ).
– Travailleur ayant été exposé à un ou plusieurs des risques particuliers pour leur santé ou leur sécurité (art. R. 4624-23).
Le médecin du travail.
L’employeur.

Ce dernier informe le SLST dès qu’il a connaissance de la fin d’exposition aux risques ou départ du salarié (à défaut, le salarié peut le faire entre un mois avant et six mois après la fin d’exposition).
Elle vise à établir une traçabilité et un état des lieux, à date, des expositions à un ou plusieurs facteurs de risques professionnels mentionnés à l’ article L.4161-1 du Code du travail auxquelles a été soumis le salarié.

Si nécessaire elle permet de mettre en place une surveillance post-exposition ou post-professionnelle, en lien avec le médecin traitant et le médecin-conseil des organismes de sécurité sociale.

Les visites communes à tous les suivis

La visite de pré-reprise

Cette visite de pré-reprise est facultative.

Dans quels cas ?
Qui la réalise ?
Qui demande ?
Quels objectifs ?
Elle est possible au-delà de 30 jours d’arrêt (d’origine professionnelle ou non professionnelle).
Le médecin du travail.
Elle peut être à l’initiative de :
– du salarié
– du médecin traitant
– du médecin du travail,
– des services médicaux de l’Assurance maladie.
Lors de la visite de pré-reprise, le médecin du travail peut proposer des aménagements et adaptations du poste de travail, des préconisations de reclassement et des formations professionnelles en vue de faciliter le reclassement ou la réorientation.

La visite de reprise

Dans quels cas ?
Qui la réalise ?
Qui demande ?
Quels objectifs ?
– Après un congé maternité.
– Après une absence pour cause de maladie professionnelle, quelle que soit la durée de l’arrêt de travail.
– Après une absence supérieure ou égale à 30 jours pour accident du travail.
– Après une absence supérieure ou égale à 60 jours pour cause de maladie ou d’accident non professionnel.
Le médecin du travail
L’employeur
La visite de reprise a pour objectif de vérifier l’aptitude du salarié à reprendre son poste après un arrêt de travail et, le cas échéant, d’examiner les propositions d’adaptation du poste ou de reclassement ou de les préconiser.

La visite de mi-carriÈre

Elle peut-être anticipée jusqu’à 2 ans avant et organisée conjointement avec une autre visite. 

Dans quels cas ?
Qui la réalise ?
Qui demande ?
Quels objectifs ?
Elle est réalisée dans la 45e année du salarié (sauf si un accord de branche prévoit une autre échéance).

Elle peut être anticipée (2 ans max) et organisée conjointement avec une autre visite.
Le médecin du travail ou infirmier en santé au travail ou l’interne en médecine du travail ou un collaborateur médecin
La visite peut être organisée à l’initiative des services de prévention et de santé au travail ou de l’employeur ou du salarié.
Établir un état des lieux de l’adéquation entre le poste de travail et l’état de santé du salarié.

Évaluer les risques de désinsertion professionnelle.

Sensibiliser le salarié aux enjeux du vieillissement au travail et à la prévention des risques professionnels.

Le rendez-vous de liaison

Facultatif et organisé pendant l’arrêt de travail entre le salarié et l’employeur, en association avec le service de prévention et de santé au travail. Le rendez-vous de liaison n’est pas une visite médicale.

Dans quels cas ?
Qui la réalise ?
Qui demande ?
Quels objectifs ?
Possible lors de tout arrêt de travail de plus de 30 jours quelle qu’en soit la cause.
L’employeur
Salarié ou employeur, en associant le SLST qui pourra être représenté si cela paraît nécessaire.
Préparer le retour du salarié dans l’entreprise

Informer le salarié et l’employeur des mesures d’accompagnement mobilisables (visite de pré-reprise, mesures d’aménagement du poste ou du temps de travail).

La visite occasionnelle

Indépendamment des visites réglementaires, le salarié, s’il constate une problématique de santé qui peut avoir un retentissement à court et moyen terme sur sa capacité à exercer son activité professionnelle, peut bénéficier d’une visite occasionnelle.

Pour solliciter cette visite, il doit obligatoirement se rapprocher de son employeur (sans avoir à justifier la motivation de sa démarche) pour que ce dernier fasse une demande auprès du médecin du travail. Si l’employeur ne donne pas suite, le salarié peut alors faire la demande lui-même.

Cette visite peut également être initiée directement par l’employeur ou le médecin du travail.